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La cognition, l’enaction

     Les chercheurs en sciences cognitives, notamment Francisco Varela, ont élaboré cette théorie de l’enaction. Maurice Merleau-Ponty l’avait évoqué il y a 50 ans : "L'organisme donne forme à son environnement en même temps qu'il est façonné par lui [..] Le comportement est la cause première de toutes les stimulations. [..]Les propriétés des objets perçus et les intentions du sujet, non seulement se mélangent mais constituent un tout nouveau. [..]L'organisme, selon la nature propre de ses récepteurs, les seuils de ses centres nerveux et les mouvements de ses organes, choisit dans le monde physique, les stimuli auxquels il sera sensible."

     L'idée de base pour définir ce concept est qu’en dehors de la nécessité d’une opération de traitement de l'information, toute activité cognitive sensori-motrice doit être "enracinée" dans une interaction physique effective avec l'environnement ; les cognitivistes utilisent « enaction » pour qualifier ce caractère émergent des connaissances sur le fond d'un arrière plan de compréhension. Selon ce registre théorique qui renoue avec une inspiration phénoménologique, la connaissance serait le résultat d'une interprétation permanente qui émerge de nos capacités de compréhension, elles-mêmes enracinées dans l'histoire de notre relation à l'environnement. Ces capacités s'avèrent alors inséparables de notre corps, de notre langage et de notre histoire culturelle, elles nous permettent de donner un sens à notre monde.

     La définition des concepts suivants, sous forme de questions réponses, est empruntée à Francisco Varela.

La cognition 

     La computation est une opération effectuée ou accomplie sur des symboles, c’est-à-dire sur des éléments qui représentent ce dont ils tiennent lieu.

Formulation des questions dans la perspective de l’enaction

L’enaction 

     L’enaction est proposée en tant que cognition incarnée (incarnée : dépendant des types d’expériences qui découlent du fait d’avoir un corps doté de diverses capacités sensori-motrices et ces capacités individuelles sensori-motrices s’inscrivant dans un contexte biologique, psychologique et culturel plus large)

     L’approche de l’enaction se compose de deux points :

     Les psychanalystes utilisent " enactment " pour faire allusion au passage à l’acte ; certains différencient l’enaction du passage à l’acte. L’enaction est le fait d’une émotion qui exprime ce qui se passe au niveau de notre propre corps ; l’émotion vécue détermine une nouvelle compréhension et nous confère soudain des capacités à présenter une version métaphorique de notre ressenti qui nous conduit à une toute autre façon de réagir au matériel présenté, alors que nous n’en faisons habituellement que la traduction simultanée.

     Le renouvellement de la compréhension-connaissance, de l'intentionnalité, du projet, qui s'enacte dans l'action interaction est l'enrichissement de la signification qui conduit et induit toute action-interaction, toute mise en lien, rétroaction et récursivité, physique, cognitive ou épistémologique ?

     Ces principes et concepts posés, et mis en corrélation avec la diminution des stimuli, il apparaît que la personne vieillissante est en situation de faiblesse au niveau de sa cognition du point de vue biologique, et qu’il faut corriger ces déficits sensoriels, les stimuler pour leur conserver une efficience maximale. D’autre part si le milieu est pauvre, si l’écologie sociale est faible, le milieu n’apportera pas l’aliment de base à une cognition réussie.

     Le Mini Mental Test de Folstein sert de base à la découverte de difficultés mnésiques et des stratégies seront mises en place pour proposer à la personne âgée des actions qui permettront de suppléer au déficit ou de freiner son aggravation (atelier mémoire, outils à utiliser dans la vie quotidienne comme l’agenda où noter les courses, les choses importantes et le moyen de penser à noter) Il n’y a pas de test pour mesurer l’isolement ou le retrait social, si ce n’est par recoupement de tests destinés à retrouver d’autres déficits liés au vieillissement comme le test des activités de la vie quotidienne ou des activités instrumentales de la vie quotidienne, le test de dépression gériatrique que l’on pourra éventuellement déterminer si l’âgé est en situation d’isolement social, mais il n’y a pas de solution qui puisse être mise en œuvre pour l’aider à diminuer ou à retrouver un projet de vie ; Il y a la solution radicale pour la personne âgée vivant à domicile, c’est l’institutionnalisation. Et la solution pour la personne qui vit déjà en institution est inscrite si l’établissement établi un projet de vie pour chaque résident, et si le personnel est formé et motivé pour accompagner ce projet.

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