Retour Page Accueil site     Retour Page Accueil mémoire      Retour table des matières

Les effets de la mutation sociale sur les aînés

I. Sociologie et personnes âgées

     Jusque dans les années 50-60 il était banal de mourir vers 65 ans. Ainsi disparaissait le chef de famille, et celui qui prenait sa place était un homme de la quarantaine, en pleine activité, en pleine possession de ses moyens, et dont les enfants, à peine entrés dans la vie, étaient encore sous son autorité. De nos jours ce chef de famille meurt à 80 ans et son remplaçant en a 60, il est retraité, et n’a plus guère de pouvoir sur ses propres enfants qui ont déjà bien entamé leur vie. Ce qui se déroulait sur trois générations se déroule maintenant sur quatre, et cette modification conduit le vieillard à perdre toute utilité sociale. C’est là aussi à l’évidence une évolution bénéfique, mais elle a des conséquences.

     Il est à noter l’apparition d’un autre phénomène,  le marketing social qui agit de manière insidieuse et bien mieux dissimulée que celui de la publicité, ne propose pas de produit ni de service ; il prend une part importante dans la mutation sociale qui s’opère en France aujourd’hui ; un exemple éclairant peut-être donné avec la bataille engagée par les problèmes de retraite ; faut-il une retraite par répartition ou bien une retraite par capitalisation ? Les partisans de l’une ou de l’autre solution ont tous de nobles motifs, mais leurs démonstrations n’apparaissent pas de façon claire au grand public. Les pouvoirs publics abordent le problème sans précipitation, en laissant l’information se répandre sans intervenir pour corriger ce qui devrait l’être, sans réunir les parties concernées, à savoir les personnes âgées ou leurs représentants (Leurs représentants devant être logiquement indépendants de tout pouvoir,  par exemple  les associations ne doivent pas être intégrées au sein de pouvoirs politiques nationaux ou locaux), les syndicats de salariés et patronaux.

     « La cible du marketing social est l'adhésion graduelle des individus à des valeurs nécessaires pour qu'un changement social puisse s'effectuer ou pour qu'un secteur économique puisse se développer ou se maintenir. » (Marcotte Jean-François)

     Dans un premier temps, il conviendra de dégager le statut et le rôle de la personne âgée, pour appréhender dans un deuxième temps ce que peuvent représenter la transmission sociale et la fonction sociale des anciens, et, dans un dernier temps, déterminer ce qui domine dans la reconnaissance et la méconnaissance des aînés.

Retour Page Accueil site     Retour Page Accueil mémoire      Retour table des matières