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Les stratégies cognitives 

     Pour tenter de remédier à cette diminution de stimuli du fait de l’avance en âge, et pour conserver et perpétuer des relations sociales, l’adoption de stratégies cognitives paraît un excellent outil à proposer aux personnes âgées.

     C’est un ensemble d’opérations mentales spécifiques destiné à résoudre un problème donné et que nous utilisons au quotidien dans les situations auxquelles nous faisons face et qui sont parfois d’une grande complexité.

     Il ne s’agit pas de faire de la gymnastique du cerveau, mais d’adapter ses capacités cognitives à sa vie sociale à l’aide d’outils qui peuvent être divers et variés. J. De Rotrou propose :

• Un carnet de bord : où la personne note la façon de réagir sur une situation donnée de la vie quotidienne, les critiques des exercices qu’elle propose de façon à jauger les domaines où la personne est le plus ou le moins efficace ; pose des questions sur soi même, sur ses projets, établit une hiérarchie de ses besoins.
• Une revue de presse : c’est l’ouverture au monde qui facilite la communication, la participation aux conversations et discussions sur des thèmes d’actualité, en lisant des journaux, des livres, en écoutant la radio, en regardant certaines émissions de télévision.
• Un affermissement de la mémoire, non pas en la surentraînant mais en se posant cinq questions :

Est-ce que je l’ai bien vu, bien entendu ?

Est-ce que ça m’intéresse ? Ou est-ce utile pour moi ?

Dans quel état psychologique suis-je ?

Est-ce que j’ai bien compris ?

Est-ce que j’ai traité l’information ?

• Une organisation : c’est le mot clé de toute stratégie cognitive.

     J. De Rotrou conclue en soulignant que les compétences cognitives jouent un rôle capital dans l’épanouissement personnel et social.

      La connaissance n'est plus une entité stable, emmagasinée dans une mémoire individuelle ou collective, mais devient le produit, toujours transitoire et contingent, d'un acte de négociation entre différents observateurs ou différentes langues sociales. Comment peut-il y avoir communication, comment peut-il y avoir compréhension entre les êtres humains? Parmi les tentatives de réponse à cette question, notons d'abord celles de ceux qui ont tendance à rapporter le tout à des structures enracinées dans le fondement biologique de l'homme. C'est la réponse privilégiée, du moins présupposée, par ceux qui font de la cognition une affaire de cerveau. La deuxième approche nous rappelle combien la cognition humaine est sensible au contexte culturel et privilégie par là même la dimension interindividuelle de la connaissance. Faisant de la cognition un phénomène social, on essaie de découvrir la manière dont les gens construisent réciproquement la connaissance. (Marco Bischofsberger)

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