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GLOSSAIRE
Amorçage : Phénomène faisant partie de la mémoire non déclarative, caractérisé par la mise en contact avec des données (mots ou dessins) sans référence à une tache mnésique, suivie après une tache distractrice par la présentation des données initiales avec consigne dévoquer « le premier élément (mot ou image) venant à lesprit. Lévocation des données initiales est aussi fréquente chez les amnésiques que les contrôles, sauf si lon fait explicitement référence à une tache mnésique.
Amnésie antérograde : Trouble de lapprentissage et de la mémoire à court terme intéressant lenregistrement de faits nouveaux ou de faits survenus depuis le début de la maladie ou du traumatisme.
Amnésie frontale : Trouble de mémoire attribuable à une lésion affectant les connexions fronto-limbiques et qui intéresse surtout la mémoire récente et lapprentissage verbal. On note une inertie des traces mnésiques; le sujet est facilement distrait et narrive pas à maintenir son attention sur les données reçues ni sur le but à atteindre. Il y a suppression des programmes gouvernant lexécution des stratégies mentales qui amènent le rappel et la mémorisation. Linertie et la rigidité (frontales) entravent les processus cognitifs, dont celui de se rappeler activement. Lévocation spontanée partielle et variable contraste avec un rendement meilleur au rappel indicé. (Syn. pseudo-amnésie frontale).
Amnésie globale transitoire : Perte transitoire et subite de la mémoire antérograde en labsence délément déclencheur et de symptôme neurologique autre. Lamnésie se caractérise par une légère obnubilation, une difficulté à enregistrer de nouvelles informations et une amnésie rétrograde. On observe une désorientation temporo-spatiale associée à des sentiments dangoisse et de perplexité qui entraînent un questionnement incessant de la part du malade. Aucun déficit cognitif nest associé, mais il persistera un << trou de mémoire >> au décours et des troubles de la mémoire verbale. Une dysfonction transitoire de lhémisphère gauche semble en être responsable.
Amnésie psychogénique : Amnésie rétrograde dinstallation brutale, survenant souvent après un choc émotif, et qui peut être réversible en quelques jours, comme dans les états de fugue ou dans les pertes de mémoire reliées à des situations spécifiques (par exemple, les crimes) Elle peut toutefois être plus durable, comme dans la pseudo-démence. Les caractéristiques qui la distinguent de lamnésie organique sont la rapidité et les circonstances de son installation, la perte de lidentité personnelle (rare dans les amnésies organiques, à lexception des démences avancées), la capacité généralement préservée de faire de nouveaux apprentissages et souvent, des antécédents psychiatriques. (Syn. amnésie fonctionnelle)
Amnésie rétrograde : Trouble de mémoire pour les événements précédant le traumatisme ou le début de la maladie. Elle intéresse habituellement les minutes ou les heures précédant laccident. On note habituellement des îlots de mémoire durant cette période qui peut parfois sétendre sur des années, quoique les événements plus récents par rapport à linstallation du dommage cérébral soient plus susceptibles dêtre oubliés que les faits plus lointains (grattent temporel)
Amnésie : Perte totale ou partielle de la mémoire soit récente, soit ancienne, ainsi que de la capacité de faire de nouveaux apprentissages.
Boucle articulatoire : Mécanisme de la mémoire qui emmagasine et traite linformation phonologique et verbale.
Bridging Studies : Etudes pharmacodynamiques et cliniques sur une population donnée.
Brown-Peterson : Paradigme expérimental, au cours duquel on demande la mémorisation de 3 item non liés (exemple : 3 consonnes) Une répétition immédiate est suivie de la représentation dun chiffre à partir duquel le sujet doit compter de 3 en 3 à rebours (tâche distractrice) Un rappel du triplet initial est demandé après un délai variable. Loubli, après un délai précis, témoigne de la rétention brève dans la MCT.
Chunk : terme anglais désignant les unités de mémoire à court terme, soit 7 au maximum. Ce peut être une lettre, un sigle, un mot, un chiffre, ayant du sens, indépendamment de sa taille
Complexe amygdalien : Structure du système limbique importante dans les mécanismes de la mémoire et de la régulation des émotions.
Conation : ce qui pousse à agir (sans se restreindre au cognitif)
Effet de récence : Tendance normale au rappel plus aisé des derniers mots dune liste attribuable à laccessibilité au stockage de la mémoire à court terme.
Empan mnésique : Quantité limitée denviron 7 (+-2) unités dinformation pouvant être retenues en mémoire à court terme pour une période restreinte de moins dune minute. Linformation est très vulnérable à linterférence et à la distraction.
Encodage : ensemble des processus qui transformeront une information sensorielle en une représentation mnésique.
Gnosie : Suffixe signifiant la connaissance ou la perception.
Indiçage : information (ou fragment de donnée) liée à la donnée à apprendre ou à se remémoriser, améliorant la performance.
Mémoire : Processus cognitif permettant dapprendre et de se souvenir des apprentissages antérieurs. Processus cognitif permettant de conserver et dévoquer des états de conscience passés et ce qui sy trouve associé, des informations acquises antérieurement et des impressions enregistrées dans le cerveau qui continuent à influencer le comportement sous forme dhabitudes. Il permet aussi la reviviscence dun état affectif ancien, agissant sur nos représentations, sans que nous en ayons conscience.
Mémoire à court terme : Aptitude à se rappeler de linformation pendant quelques secondes. Espace-tampon dans le système de mémoire où linformation est retenue pour un traitement par la boucle articulatoire et lesquisse visuo spatiale. (Syn. Mémoire labile)
Mémoire à long terme : Aptitude à se rappeler de linformation au-delà de quelques secondes ou minutes. Capacité demmagasinage de linformation au-delà du court laps de temps accordé par la mémoire à court terme. Le transit de linformation à la mémoire à long terme se fait par le processus de consolidation qui commence aussitôt que linformation accède au stade de la mémoire à court terme. La mémoire à long terme se subdivise en mémoire déclarative et mémoire de procédure.
Mémoire autobiographique : Syn. mémoire épisodique.
Mémoire chronologique : Syn. mémoire temporelle.
Mémoire contextuelle : Organisation temporelle de la séquence des événements évoqués, identification du lieu de lacquisition des informations apprises ainsi que de la source exacte de linformation évoquée. La perturbation de cette mémoire contextuelle pourrait être à lorigine de la confabulation rencontrée dans les atteintes frontales.
Mémoire de fixation : Syn. mémoire immédiate.
Mémoire de procédures : Acquisition dhabiletés perceptuelles, motrices et intellectuelles ou technique de facilitation pour lexécution de diverses opérations mentales.
Mémoire de reconnaissance : Type de mémoire plus facile à activer que la mémoire dévocation ou de rappel libre, et qui fait référence à la capacité de distinguer les stimuli déjà enregistrés parmi dautres qui nont pas été appris, même sils ne peuvent être évoqués spontanément.
Mémoire de travail : Stockage plus durable (20 à 30 secondes) que pour la mémoire immédiate. Elle résulte des effets prolongés de la répétition, mais elle est sujette aux effets de linterférence ou de linhibition.
Mémoire déclarative : Type dinformation, comme des faits, des événements, des images, des propositions, qui est emmagasinée et qui est accessible sous forme de connaissances explicites enregistrées dans la mémoire à long terme. Elle se subdivise en mémoire épisodique et mémoire sémantique.
Mémoire des habiletés : Aptitudes à apprendre et à évoquer les stratégies perceptives et motrices nécessaires à laccomplissement dune tâche.
Mémoire des procédures : Aptitude à apprendre et à évoquer des stratégies dapprentissage.
Mémoire différée : Syn. rappel différé.
Mémoire échoïque : Modalité dentrée auditive dans le système de mémoire dans le but dun stockage dinformation.
Mémoire épisodique : aptitude à se rappeler à partir dindices contextuels spatiaux et temporels. Stockage et rappel dévénements ou dépisodes vécus personnellement. Linformation est emmagasinée en mémoire à long terme dans un contexte temporo-spatial défini. La participation du système cortico-sous-cortical frontal y semble essentielle. La mémoire épisodique comprend: la mémoire explicite et la mémoire implicite (syn. mémoire autobiographique)
Mémoire explicite : Aptitude à se rappeler de linformation immédiate accessible à la conscience. La mémoire explicite comprend: mémoire sensorielle, mémoire à court terme et mémoire à long terme.
Mémoire iconique : Modalité dentrée visuelle dans le système de mémoire en vue dun stockage dinformation.
Mémoire immédiate : Première étape du système de mémoire où il y a fixation de linformation sélectionnée pour rétention par le processus denregistrement. Elle comporte une capacité limitée de stockage (quelques millisecondes) doù linformation sera transférée à un stockage plus permanent. En labsence de répétition volontaire, linformation est perdue. (Syn. mémoire de fixation)
Mémoire implicite : Aptitude à se rappeler de linformation présente mais non accessible par une action consciente volontaire.
Mémoire intentionnelle : Partie de la mémoire épisodique, employé pour les apprentissages volontaires de données didactiques ou les tests de laboratoire.
Mémoire labile : Syn. mémoire à court terme.
Mémoire lointaine : Mémoire des informations emmagasinées bien avant ce qui est inclus dans la mémoire récente et qui couvre la période des années et décennies antérieures.
Mémoire primaire : Information qui constitue lobjet dattention du moment et qui occupe le cours de la pensée. Processus attentionnel actif permettant une re perception interne continue.
Mémoire procédurale : Aptitudes à apprendre et à évoquer des habiletés et des procédures. La mémoire procédurale comprend: mémoire des habiletés et mémoire des procédures.
Mémoire propositionnelle : Aptitude à apprendre et à évoquer des faits, des objets ou des personnes. La mémoire propositionnelle comprend: mémoire épisodique et mémoire sémantique.
Mémoire prospective : Partie de la mémoire épisodique, de nature intentionnelle, désigne la mémorisation dactions à entreprendre dans le futur, avec une référence particulière au moment où doit se situer la remémoration. Capacité de se rappeler des choses que lon doit faire à un moment donné.
Mémoire récente : Mémoire des informations emmagasinées dans les quelques heures, jours, voire quelques mois, précédents.
Mémoire rétrospective : Terme dévaluation mnésique, visant à évaluer la qualité du stockage. Elle étudie la mémoire biographique, mais aussi des évènements sociaux survenus dans le cours de la vie (faits divers marquants, évènements politiques, films, émissions de télévision), indépendamment de leur stockage en mémoire sémantique ou épisodique.
Mémoire sémantique : Aptitude à se rappeler de linformation en relation avec un système de connaissance. Stockage des connaissances générales acquises. Mémoire de référence qui est habituellement épargnée dans lamnésie globale. Rappel de linformation qui nest plus le point dattention du moment, mais qui le fut antérieurement.
Mémoire sensorielle : Aptitude à conserver brièvement une empreinte laissée par un ou plusieurs stimuli.
Mémoire temporelle : Organisation chronologique ou temporelle des événements vécus. ( Syn. mémoire chronologique ou chrono taxie)
Mémoire topographique : Capacité de décrire un itinéraire familier, lorganisation spatiale des pièces de la maison ou des endroits familiers du quartier, en utilisant la représentation mentale ou la re visualisation.
Mémoires sensorielles : Série de brefs systèmes de mémoire sensorielle qui existe pour chaque modalité dentrée de linformation, les plus connus étant la mémoire iconique et la mémoire échoïque. Quoiquelles constituent des systèmes de mémoire en termes dencodage dinformation, un déficit à ce niveau se traduirait par un trouble de perception plutôt que par un trouble de mémoire comme telle.
Mémorisation : Ensemble des processus qui permettent la formation et lorganisation des traces mnésiques (mémoire de travail)
Mnésie : Aptitude à conserver et à se rappeler des états de conscience passés et de ce qui sy trouve associé. Les mnésies comprennent: mémoire propositionnelle et mémoire procédurale.
Orientation : Conscience qua le sujet de sa relation avec son environnement et qui demande une intégration parfaite de lattention, de la perception et de la mémoire. Elle intéresse trois sphères: personnelle (identification de soi et des membres de lentourage), spatiale et temporelle (capacité entre autres dapprécier le déroulement temporel)
Perte de la mémoire topographique : Incapacité de sorienter dans lespace, de reconnaître et de suivre un itinéraire, de reconnaître les endroits familiers par atteinte postérieure de lhémisphère droit ou bilatérale. (Syn. trouble de lorientation topographique)
Praxie : élaboration gestuelle dirigée et mémorisée par les centres de commandement supérieur. Il existe une praxie idéomotrice (geste simple), idéatoire (geste complexe et séquentiel), constructive (dessin) et une praxie de lhabillage. Classification québécoise du Processus de production du handicap: laptitude dexécuter, sur ordre, des gestes orientés vers un but déterminé, les mécanismes dexécution étant conservés.
Primauté (effet de): Cest lapprentissage préférentiel des premiers mots excédant lempan, probablement lié à leur passage immédiat dans le stock mnésique à long terme.
Processus de maintien : Conservation des informations dans la mémoire par des mécanismes actifs comme la répétition, pour une période plus longue; elles demeurent cependant sujettes à la distraction et à linterférence. Une dysfonction de cet ordre entraîne lamnésie antérograde et serait à lorigine des troubles dapprentissage nouveau soit global, soit spécifique à un matériel particulier.
Récence : Cest lapprentissage préférentiel des derniers mots dune liste excédant lempan, probablement lié à la persistance de ces mots dans le stock mnésique à court terme.
Répétition : Processus mental intentionnel qui permet daugmenter la persistance dune trace mnésique (pouvant aller jusquà quelques heures) et la probabilité quelle soit stockée dune façon plus ou moins permanente en mémoire à long terme.
Rétention : Processus demmagasinage de linformation au-delà des limites de la mémoire de travail ou de la répétition dans le but de se rappeler cette information ultérieurement.
Sociothérapie : méthode utilisant les modes dactivité sociale au sein de groupes humains diversement structurés pour favoriser la reprise de la communication entre le sujet et son entourage.
Stockage : Processus de traitement de linformation dans la mémoire à court terme et à long terme. Le stockage se fait en diverses étapes qui sont plus ou moins dépendantes les unes des autres. Deux processus principaux conduisent à la conservation des traces mnésiques: la consolidation et la reconstruction.
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